Pourquoi la Vidéo doit faire partie de votre Stratégie en 2025 ?

Avez-vous remarqué à quel point la vidéo a envahi notre quotidien digital ? En 2023, on comptabilisait une moyenne de 30 milliards de vues chaque jour dans le monde. Avec l’explosion des réseaux sociaux et la démocratisation des nouvelles technologies mobiles, les contenus audiovisuels sont devenus omniprésents. Que ce soit pour le divertissement, l’éducation ou le marketing, la vidéo joue un rôle crucial dans le paysage numérique actuel. Dans cet article, découvrez quels sont les facteurs qui contribuent à son expansion continue, et pourquoi la vidéo doit faire partie de votre stratégie en 2025, quel qu’en soit le domaine.

  • Consommation Globale : En 2024, les Français de plus de 18 ans passent en moyenne 4 heures 30 par jour à regarder des vidéos, avec une part croissante pour les vidéos numériques.
  • Télévision Traditionnelle vs Vidéo Numérique : Le temps passé devant la télévision traditionnelle a diminué, passant de 4 heures par jour en 2017 à environ 3 heures 30 aujourd’hui, tandis que le temps passé sur les vidéos numériques a augmenté.
  • Streaming : En 2023, 44,2 % du temps total d’utilisation de la télévision était dédié aux services de streaming, contre 31,5 % en 2018.

Le medium vidéo, antérieur à la création du web, bénéficie naturellement de l’évolution des nouvelles technologies.

Les experts en psychologie cognitive soulignent que le format audiovisuel facilite la compréhension grâce à l’utilisation simultanée du son, du texte et de l’image. Ainsi, là où un concept pourrait nécessiter des pages de développement à l’écrit, trente secondes de vidéo suffisent souvent à l’expliquer. Et qui dit compréhension, dit mémorisation.

Raison pour laquelle la vidéo sociale génère 1200 % plus de partages que le texte et les images combinés.

  • Utilisation des Réseaux Sociaux : En 2024, 72 % des Français utilisent quotidiennement les plateformes sociales ou de partage de vidéos.
  • Popularité des Vidéos Courtes : Les vidéos courtes et les stories sont de plus en plus populaires, notamment sur des plateformes comme Instagram et TikTok.
  • Publicité Vidéo : Les vidéos de marques sont devenues une méthode de marketing très efficace, avec 9 personnes sur 10 souhaitant voir davantage de vidéos de marques.
  • Influence des Influenceurs : Les influenceurs jouent un rôle crucial dans la popularisation des vidéos sur les réseaux sociaux.
  • Technologies Avancées : L’utilisation de l’intelligence artificielle pour créer et personnaliser des vidéos est en plein essor.
  • Interactivité : Les vidéos interactives, comme les sondages en direct et les vidéos en réalité augmentée, captivent de plus en plus l’audience.

La consommation vidéo digitale est donc devenue un sujet central pour de nombreux annonceurs.

Entre 2015 et 2023, le temps passé à regarder des tutoriels vidéo a connu une hausse de 140 %. Selon les neurosciences, les vidéos facilitent la compréhension grâce à l’utilisation simultanée du son, du texte et de l’image. Cette combinaison permet de simplifier des concepts complexes en un temps record. Par exemple, là où un concept nécessiterait des pages de développement à l’écrit, trente secondes de vidéo suffisent souvent à l’expliquer.

Les plateformes comme YouTube, Coursera et Khan Academy ont largement contribué à cette tendance, offrant une multitude de contenus éducatifs gratuits et payants. Elles permettent aux utilisateurs de suivre des cours complets, d’obtenir des certifications et même de participer à des sessions en direct.

La vidéo learning est donc particulièrement apprécié des apprenants. Il répond à un besoin croissant de flexibilité et d’efficacité dans l’acquisition de nouvelles compétences. Les entreprises et les institutions éducatives investissent de plus en plus dans ce format, reconnaissant son potentiel pour améliorer l’engagement et les résultats des apprenants.

La vidéo capte l’attention de manière instantanée grâce à son impact visuel et émotionnel. En créant une expérience immersive qui engage le spectateur, elle augmente le taux de conversion des consommateurs. Cette capacité à susciter des émotions permet de renforcer les messages et de les rendre plus mémorables.

La vidéo est extrêmement polyvalente et peut être utilisée dans divers contextes. En marketing, elle permet de présenter des produits, de raconter des histoires de marque, ou de partager des témoignages clients. En communication interne, elle facilite l’information des employés et les annonces importantes en rendant les messages plus humains et plus dynamiques. Enfin, le contenu vidéo améliore considérablement le référencement naturel des marques grâce aux techniques des mots et des requêtes clés.

1. Contenu Vidéo Court et Engageant

Les courtes vidéos continueront de dominer les plateformes comme TikTok, Instagram Reels et YouTube Shorts. Le défi sera de capter l’attention en moins de 10 secondes. Les marques devront produire des contenus dynamiques et rapides qui racontent une histoire rapidement.

2. Intelligence Artificielle et Création Vidéo

L’intégration de l’IA dans la création de vidéos sera de plus en plus courante. Les outils d’IA aideront à générer des scénarios, identifier les points importants et même produire des illustrations et des templates de vidéos. Cela simplifiera et accélérera la production de contenus.

3. Contenu Généré par les Utilisateurs (UGC)

Le contenu généré par les utilisateurs continuera de croître en popularité. Les vidéos UGC sont perçues comme plus authentiques et crédibles, car elles proviennent de personnes ayant réellement utilisé les produits ou services.

4. Vidéos Longues et Immersives

Bien que les courtes vidéos soient populaires, il y a une tendance croissante vers des vidéos plus longues et immersives. Les internautes prennent le temps de regarder des clips entiers sur les réseaux sociaux ou des interviews, à condition que le contenu soit de haute qualité et captivant.

5. Technologies Avancées

Les technologies de réalité augmentée (AR) et de réalité virtuelle (VR) continueront de transformer la production vidéo. Ces technologies offriront des expériences plus immersives et interactives pour les spectateurs.

6. Durabilité et Pratiques Écoresponsables

Les sociétés de production mettront l’accent sur la durabilité et les pratiques écoresponsables. Cela inclut l’utilisation de matériel respectueux de l’environnement et des méthodes de production qui minimisent l’impact écologique.

7. Vidéo Interactive dans le Marketing et la Formation Digitale

Les vidéos interactives vont devenir un outil clé dans les domaines du marketing et de la formation digitale.

Dans le marketing, elles permettent aux utilisateurs de cliquer sur des éléments dans la vidéo pour en savoir plus sur les produits ou de participer à des sondages en temps réel.

Dans le marketing de commerce en ligne, la tendance est à la « shoppable vidéo » permettant d’acheter directement depuis la vidéo. Cette interactivité augmente considérablement l’engagement et les conversions.

En formation digitale, les vidéos interactives offrent une expérience d’apprentissage plus immersive. Les apprenants peuvent interagir avec le contenu, répondre à des quiz intégrés, et choisir leur propre parcours d’apprentissage en fonction de leurs intérêts et de leurs besoins. Cela rend l’apprentissage plus engageant et efficace.

  • La vidéo favorise la compréhension, la mémorisation et l’engagement du spectateur.
  •  C’est le format indispensable à intégrer à votre stratégie de contenu, que ce soit en marketing, en communication interne ou en formation.
  •  Les tendances vidéo 2025 sont à l’expérience plus immersive et interactive avec des contenus authentiques, écoresponsables et de haute qualité !

Vous avez un projet vidéo à développer ? Ne laissez pas votre message se perdre dans le bruit numérique. Chez Fight the Bear Productions, la vidéo interactive s’intègre dans vos stratégies avec des gants !

 

La femme, un homme comme les autres ? Et réciproquement ?

La crise sanitaire du COVID-19 a rappelé l’importance des femmes sur le marché du travail et dans les tâches quotidiennes. Invisibles, pourtant, dans l’espace public et aux postes de direction, les femmes sont-elles les grandes victimes de la crise ? Une belle occasion d’obtenir l’éclairage de Caroline Loisel, co-auteure avec Emmanuel Vivier du « Guide du Futur des RH et du Management » paru en février 2020, aux Éditions Eyrolles. Un entretien, sans tabou, sur la place des femmes et leur part de responsabilité. 

Caroline Loisel, tu es experte, conférencière et formatrice RH avec 20 ans d’expérience dans les nouvelles technologies et le numérique entre cabinets de conseil, agences et grands groupes, qu’est-ce qui, selon toi, doit évoluer dans les hard et soft kills pour arriver à ce que la place de la femme soit complète dans nos sociétés ?

Pour moi, ce n’est pas une question de compétence mais un rapport au pouvoir et tant qu’on n’aura pas changé ce rapport, on n’avancera pas. La femme a une place amoindrie depuis des millénaires sur notamment deux sujets qui sont des leviers fondamentaux du pouvoir. L’accès à la connaissance – n’oublions pas que ce n’est qu’en 1880 qu’on a eu le droit en France, d’avoir le même programme au collège que les hommes – et l’autonomie – puisque je te rappelle aussi qu’en France, ce n’est qu’en 1965 que la femme a eu le droit d’ouvrir un compte bancaire sans l’autorisation d’un homme. Il faut donc, selon moi, passer d’une vision binaire d’un rapport dominant-dominé à une vision hybride de redistribution du pouvoir. Le pouvoir, c’est aussi l’autorisation qu’on se donne. Virginie Despentes parle dans King Kong Théorie, de la vision normée que les femmes ont de leur féminité. Je la rejoins sur le fait qu’elles doivent s’autoriser à s’extraire du rôle qu’elles pensent être le leur. Ce qui libèrera aussi les hommes de leur propre carcan !

Comment la formation peut aider les femmes aujourd’hui ?

Ce qui manque aux femmes, c’est de gagner en assertivité. Le fait qu’on ait eu accès à la connaissance, tardivement, nous a complexées. On doit déconstruire des générations de schémas mentaux. Par exemple, quand j’appelle une femme pour lui proposer d’intervenir sur une conférence, elle me pose dix mille questions pour savoir si elle est vraiment légitime et je dois la rassurer. Un homme te répond “oui ou non” en fonction de son emploi du temps.

Quelles thématiques de formation, dédiées aux femmes, verrais-tu ?

Je ne proposerais que des activités transverses. Casser des croyances ne peut passer que par une forte émotion, une expérience qui pourra leur servir dans un autre contexte. Je mettrais un peu de boxe ou de krav maga pour apprendre à gérer sa combattivité… De l’escalade, pour apprendre à chuter…  

LA MIXITE, SOURCE DE PERFORMANCES DANS LES ENTREPRISES

Selon une étude de Skema Business School et La Banque Postale AM, les entreprises du CAC 40 ayant un encadrement plus féminisé, ont mieux résisté à la crise boursière consécutive au COVID-19. Pourquoi, selon toi ? 

C’est le revers de la médaille. Devoir gérer son cycle hormonal ou supporter les changements de son corps, enceinte, rend l’acceptation de sa vulnérabilité plus douce, voire plus joyeuse. On est donc plus à l’aise dans des situations de déséquilibre, et plus à même de manœuvrer. 

Donc, ça n’a pas à voir avec un management qui serait plus “féminisé” comme l’écoute, la confiance ou l’empathie dont on a beaucoup entendu parler durant la crise sanitaire ? 

Ce genre de point de vue vient de ce que l’historienne Christine Bard nomme le sexisme systémique. Ce qu’on considère être la nature des femmes est en fait cultivé artificiellement dès la maternelle. Il faut bousculer ces rôles traditionnels. Moi, ce sont aussi des hommes qui m’ont poussée ! La confiance, l’écoute, c’est une histoire d’individualité !  Si on associe l’empathie aux femmes, ça empêche les hommes de la revendiquer ! 

Et ça empêchera une femme d’être empathique si elle veut prouver qu’elle est l’égale d’un homme ? 

Aussi ! C’est la raison pour laquelle je suis plus pour l’harmonie des relations que pour l’égalité des sexes. On n’est pas égaux physiologiquement, c’est comme ça ! Moi je ne tiens pas à avoir le niveau de testostérone ou les capacités physiques d’un homme ! Une femme accorde plus d’importance à sa vie privée qu’à sa vie professionnelle. Je me suis lancée en indépendante pour avoir la main sur mon emploi du temps, et pouvoir m’occuper de mon fils en toute liberté. C’était l’une de mes 3 premières raisons. Pour un homme, la gestion de l’équilibre vie privée-vie professionnelle passe, globalement, en cinquième position.

Puisque la mixité semble réussir aux entreprises, pourquoi n’y en a-t-il pas plus ? 

Il y a, d’un côté, des hommes qui, historiquement, se choisissent entre eux, et de l’autre, des femmes qui n’osent pas candidater à une offre d’emploi. Si je risque une analogie, je pense que nous changerons la société quand nous changerons notre rapport à la sexualité. Il a été de bon ton, pendant des siècles, que le puceau se fasse déflorer par la gouvernante tandis que la pucelle devait se préserver pour l’élu. Ça laisse des traces : l’homme est autorisé à expérimenter dans la légèreté tandis que la femme doit attendre le top pour agir ! Une femme ne postulera que si elle coche quasiment toutes les compétences demandées quand un homme se contentera d’en avoir seulement la moitié ! Si tu savais le nombre de femmes qui n’osent pas dire “Moi je veux ce poste” et qui auraient aimé qu’on vienne les chercher…

Durant le confinement, 1/4 des femmes télétravaillaient dans une pièce dédiée où elles pouvaient s’isoler contre 41 % des hommes. Le manque de modalités d’un travail flexible est-il selon toi, l’une des sources restantes de l’écart de rémunération entre les sexes ?

Ça me fait penser à “Une chambre à soi” de Virginia Woolf… Moi ça fait sept ans que je travaille de chez moi et je trouve que le télétravail a ses limites, même quand tu bénéficies de ton propre espace. Je pense que le futur lieu de travail est pluriel : au siège, chez toi et/ou un coworking proche du domicile. Cela permet d’être porté par une dynamique de groupe, d’avoir ton espace de travail et de diminuer les temps de transports. Il est certain que gagner en flexibilité dans l’organisation du travail, en étant salarié(e), ne peut que porter bénéfice aux femmes.

L’INDEPENDANCE FAITE FEMME

En tant qu’indépendante, as-tu déjà été confrontée à des problématiques typiquement féminines ?

J’ai plutôt bénéficié de discrimination positive. Parce qu’être une femme et intervenir sur le management ou les nouvelles technos, c’est un coup de frais pour les entreprises ! Et d’autant plus, durant la crise. Mais ça vient de mon activité…

Donc la crise sanitaire n’a pas eu d’impact négatif sur ton business ?

Au contraire, ça m’a permis d’oser des choses nouvelles ! Comme on était dans un climat d’incertitude, plus tolérant, j’ai eu envie de faire des vidéos de conseils sur des thèmes d’actualité … chez moi, face caméra, toute seule. Pour la première fois de ma vie, je me suis lancée sans préparation, filet, ni censure… Si tu regardes les vidéos, tu verras les couacs… Mais les gens ont apprécié ! J’en ai fait 18, je me suis améliorée au fur et à mesure et ça m’a même permis de trouver des clients. Et c’est bien parce que je ressentais le climat comme moins exigeant, que je me suis autorisée une expérience inédite, sans pression, qui m’a faite grandir. 

Quel est le secret d’une travailleuse indépendante épanouie ?

Je trouve mon équilibre grâce à 2 pratiques : Être à fond quand je bosse – Je ne sais pas faire autrement – et faire des vrais breaks de 3 jours quand j’en ai besoin. Ensuite, me faire coacher quand je ressens des freins. J’ai quelqu’un qui m’accompagne pour gagner en assertivité quand je bloque à passer la seconde. Mon site web a été toute une histoire pour moi. D’abord, parce que j’avais peur de m’enfermer. Ensuite, je me suis demandée “Pour qui je me prends ?” Puis il y a eu mon nom… Une bonne séance de coaching te fait réaliser que tu peux t’autoriser à revendiquer ton nom sur ton site, et que c’est normal, aussi, d’en douter parce qu’autour de toi, la majorité des noms de rues, par exemple, est masculine. C’est presque subliminal !

Deux études du CSA et de l’INA, publiées le mardi 23 juin, portant sur la représentation des femmes à la télévision et à la radio, montrent que les journalistes privilégient encore les hommes lorsqu’ils ont besoin d’une parole experte. Durant la crise, des femmes ont été interrogées en tant qu’infirmières ou mères de famille, mais très peu en tant qu’expertes… qu’en penses-tu ?

Oui j’ai lu un article qui disait que 80 % des experts interrogés médiatiquement étaient masculins. Mais au-delà de la vision sexiste, je suis sûre qu’il y a des hommes qui ont appelé des femmes spécialistes pour intervenir sur leur domaine d’expertise et qu’elles ont refusé par sentiment d’illégitimité ! Et moi, la première ! Sur les photos de groupe avec Emmanuel Vivier, mon co-auteur, je me mets sur le côté. C’est lui qui vient me chercher par le col en me disant : “Maintenant ça suffit !” pour me replacer au milieu. Les femmes doivent avoir plus de désir de visibilité, moins besoin de rôles modèles pour agir, et doivent croire en leur propre puissance. Il est grand temps qu’on prenne nos responsabilités et la pleine mesure de nos capacités. C’est un vrai cheminement, osons !

Propos recueillis par Elisabeth Fouché